24 déc. 2010

Ventilation des batiments

POURQUOI VENTILER LES HABITATIONS DEVIENT ESSENTIEL

Par le passé, les défauts d’étanchéité à l’air du logement, le tirage des conduits de cheminée ou encore l’ouverture des fenêtres suffisait à ventiler les logements. Avec l’évolution des réglementations thermiques, des niveaux d’isolation et d’étanchéité à l’air, la ventilation s’est imposée comme un enjeu majeur de la performance, de la qualité sanitaire et de la durabilité d’un bâtiment.

Les raisons techniques

Cela peut paraitre contradictoire : isoler un bâtiment en le rendant étanche à l’air pour ensuite percer cette enveloppe pour la ventiler. En faite, il en est rien car renouveler l’air intérieur de manière permanente est essentiel pour :

- Contrôler le taux d’humidité relative du logement qui doit être compris entre 50 et 70% - En dessus de 50%, l’air de vient trop sec et au dessus de 70%, il est trop humide, provoquant un inconfort qui est souvent compenser par l’augmentation des températures de confort provoquant ainsi des surconsommations de chauffage. Ne pas ventiler un logement ne signifie pas réduire ses consommations de chauffage, bien au contraire !

- Eviter la condensation sur les points froids du bâtiment sources de dégradations du bâti

- Evacuer les mauvaises odeurs et les polluants contenus par les peintures, matériaux, meubles (formaldéhydes, composés organiques volatils…)

- Apporter l’oxygène nécessaire à la respiration et aux appareils comburants sur l’air intérieur (cheminée, cuisson…)

Règles et techniques de ventilation

Depuis les arrêtés du 24 mars 1982 et du 28 octobre 1983, la ventilation doit assurer un balayage permanent de l’air grâce à des entrées d’air placées dans les pièces principales et des sorties placées dans les pièces humides.


Les systèmes de ventilation naturelle par ouverture manuelle des fenêtres, par grilles et tirage thermique ne répondent pas à ces exigences.

La ventilation mécanique permet de maitriser les flux d’air entrants pour renouveler l’air ambiant tout en rejetant l’air vicié. Différents systèmes de ventilation mécanique sont présents sur le marché :

La VMC simple flux auto réglable

L’air neuf est aspiré par des grilles auto réglables en fonction de la force du vent situées en général au dessus des fenêtres dans les pièces principales. L’air vicié est aspiré par des bouches d’extraction situées dans les pièces d’eau. Le détalonnage des portes permet le balayage du logement. Le groupe d’extraction, souvent situé en comble perdu, possède deux vitesses dont l’une permet une sur ventilation ponctuelle. C’est la solution de ventilation mécanique la plus simple et la plus employée mais elle présente de plusieurs inconvénients : 20kWh/m2/an de déperdition en hiver incompatible avec l’exigence de performance des maisons BBC, entrée d’air chaud l’été, transmission des bruits extérieurs…

La Ventilation Mécanique Répartie (VMR)

Chaque pièce d’eau est équipée d’une ventilation indépendante. Ce caisson de ventilation peut être auto réglable, hygroréglable ou même à double flux. Très adapté à la rénovation, notamment quand le passage des gaines et le positionnement du groupe d’extraction est difficile, cette solution est souvent bruyante, énergivore (auto réglable) ou très onéreuse (double flux).

La Ventilation Mécanique par Insufflation (VMI)

Système de ventilation par surpression qui préchauffe l’hiver l’air neuf par une résistance électrique. L’air préchauffé est insuffler en un seul point du logement et l’air vicié est évacué via les grilles des fenêtres. Bien adapté à la rénovation, réduisant les bruits extérieurs, les problèmes d’humidité, en version non hygroréglable la consommation d’énergie reste importante mais peut-être diminuée via le passage de l’air neuf dans un puits canadien, une véranda…

La VMC hygroréglable

Fonctionnant sur le principe de la VMC simple flux, elle régule le débit de l’air selon le taux d’humidité à l’extraction (type hygro A) mais aussi aux entrées d’air (type hygro B). Les bouches sont composées de membranes réagissant au taux d’humidité ou bien motorisées. Le groupe d’extraction adapte sa vitesse de fonctionnement à l’ouverture des bouches d’extraction. Les gains énergétiques en période froide sont conséquents (jusqu'à 70%) notamment quand le logement est peu occupé. Reste des inconvénients : l’hygro B est difficile à mettre en œuvre sans changer les fenêtres, la réduction des débits de ventilation peut perturber le fonctionnement de poêle, cheminée comburant sur l’air intérieur mais surtout, cette réduction de débit ne tient pas compte des pollutions de l’air intérieur par les formaldéhydes et les Composants Organiques Volatiles (COV).

La VMC double flux statique

L’air neuf aspiré en façade ou en toiture par une unique bouche et l’air vicié récupéré dans les pièces d’eau sont entraînés par deux ventilateurs vers un échangeur à plaques, appelé aussi « boite à vent » qui récupère jusqu'à 90% des calories de l’air vicié pour les céder à l’air neuf entrant.

Les avantages sont nombreux : possibilité de fort renouvellement d’air avec des déperditions thermiques faibles, absence de sensations de courant d’air froid (air neuf entrant à environs 16°C), réduction des appels de chauffage, possibilité de surventilation nocturne, filtration de l’air extérieur…

Avec son réseau de gaines et l’encombrement de la boite à vent, la double flux n’est pas forcement facile à installer en rénovation, d’autant qu’il faut être attentif au niveau d’étanchéité à l’air du logement (attention aux conduits de cheminée, hotte de cuisine sur l’air extérieur…) et l’entretient des filtres pour assurer le rendement de l’installation.

Ceci étant, la ventilation double flux est sans doute actuellement l’un des meilleurs systèmes de ventilation.

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